Vue générale du Creusot.145 Le Creusot Plaine Des Riaux @lesley Williamson
©Vue générale du Creusot.|Lesley Williamson
Charbon & acierL'empire de la famille Schneider

Une ville-usine devenue empire

L’histoire du Creusot est intimement liée à celle de l’industrie et son essor fulgurant remarquablement orchestré par la très paternaliste famille Schneider.

Né de la richesse de son sous-sol, Le Creusot s’est développé avec l’industrie de l’acier. Son cœur a toujours battu au rythme des usines.

Remontez le temps aux origines de la ville

Au milieu du XVIIIe siècle, Le Creusot n’est qu’un simple hameau. C’est de l’exploitation du charbon « de terre » des gisements de Montcenis, village tout proche, que nait l’industrie métallurgique de la ville. À proximité de ces puits de charbon, la Fonderie Royale est implantée en 1782, suivi de la Cristallerie de la Reine.

Ces premières industries initient l’essor économique local que l’arrivée des frères Eugène et Adolphe Schneider en 1836 propulse à une échelle mondiale en quelques décennies. L’industrie métallurgique française entre dans une nouvelle ère lorsqu’ils rachètent les forges du Creusot en 1837 et se lancent dans la production d’aciers destinés aux transports, notamment les chemins de fer.

C’est le début du règne de la dynastie Schneider sur la ville-usine du Creusot.

Bienvenue à Schneiderville

Les maîtres de forges développent leur entreprise et façonnent la ville avec la mise en place d’une politique paternaliste qui couvre tous les aspects de la vie des ouvriers. Le logement, les loisirs, l’éducation, la religion sont régis par cette politique sociale en avance sur l’époque.

Pendant plus d’un siècle, la cité va progressivement s’organiser autour des ateliers, lui conférant son caractère particulier : une ville qui s’articule autour de son cœur industriel, sans véritable centre.

Le saviez-vous ?

En 1856, les habitants du Creusot proposèrent une pétition pour demander de rebaptiser la ville Schneiderville.

Un patrimoine à découvrir

Venir au Creusot, c’est remonter aux origines de la révolution industrielle, au temps des ingénieurs pionniers, des ouvriers et des barons de l’industrie métallurgique.

Des noms de rue particulièrement évocateurs (boulevard Henri-Paul Schneider, rue de la Fonderie, rue de l’Étang de la Forge) aux vestiges de l’architecture (le château de la Verrerie, l’Hôtel-Dieu, les églises Saint-Eugène et Saint-Henri ou encore les cités ouvrières de la Combe des mineurs ou Saint-Sauveur), tout au Creusot rappelle la présence des maîtres de forge et de l’usine.

Que ce soit en parcourant la ville à pied ou à vélo ou en visitant le site du château de la Verrerie et ses espaces muséographiques consacrés à l’histoire industrielle locale, vous deviendrez vite intarissable sur l’épopée industrielle du Creusot.

La cité d'aujourd'hui

Même s’il y a longtemps que les maîtres de forges ont quitté les lieux, Le Creusot reste une ville fortement industrielle. Les grands noms des secteurs de la sidérurgie, de l’énergie et des transports tels qu’ArcelorMittal, Framatome, Alstom, General Electric ou bien encore Safran sont aujourd’hui visibles sur les façades des usines et sont les héritiers d’une longue tradition de savoir-faire vieille de plus de deux siècles.

Un lieu de découverte

De nos jours, le château de la Verrerie est un site patrimonial. Le bâtiment principal abrite le Musée de l’Homme et de l’Industrie – Écomusée Creusot Montceau, qui présente au visiteur l’histoire du développement industriel de la région, l’ancienne cristallerie, ainsi que la dynastie Schneider.

Dans un bâtiment annexe, le Pavillon de l’Industrie propose aux visiteurs de se plonger dans l’aventure industrielle du Creusot en explorant à l’aide du tablette l’histoire des forges et leurs productions, des origines jusqu’à aujourd’hui.

Le clou de la visite ?

C’est certainement le Petit Théâtre. Qui pourrait imaginer qu’un ancien four de verrier puisse cacher un tel décor ?!

Raphaël

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